• Le bonheur est dans le préau

     

    Non, je ne vous présente pas les collègues de mon école, ni mes frères, ni même des copains. Alors qui sont-ils?

    Surprise !

    Le bonheur est dans le préau

    Ils sont Jean-Jacques, de Jean-Jacques le mag !!!

    Je me détends et rigole bien en me baladant régulièrement sur leur blog  "Jean-Jacques le mag, Le blog déconnant pour les profs et les parents". C'est LE  blog dont les chroniques, les conseils pédagogiques et les tests me font rire toute seule devant mon écran.

    J'ai retrouvé le même humour en lisant "Le bonheur est dans le préau".

    https://scontent-lhr3-1.xx.fbcdn.net/v/t34.0-0/p280x280/14997195_1387849644566331_1698430134_n.jpg?oh=05eef5b567165541526724697aa90ec8&oe=5824B24BLe bonheur est dans le préau, c'est 128 pages d'humour sur la vie à l'école, un humour comme je l'aime, bien déjanté et avec une bonne dose de second degré. Les enseignants, les parents, les élèves, tout le monde passe à la moulinette du regard aiguisé des deux auteurs. Vous vous retrouverez souvent, comme avec "Ces projets sur le papier, ces projets en vrai" ou encore "5 arguments honteux pour faire sauter la séance de sport" ou encore "Inspection : la première fois"  car c'est la vraie vie des enseignants (des élèves et des parents aussi) qui se cache derrière chaque ligne de ce bouquin à se procurer d'urgence si on veut passer un joyeux moment.

     

    Curieuse, j'ai voulu en savoir un peu plus. Les "Jean-Jacques" ont gentiment accepté de répondre à quelques questions. Petite interview ! (j'suis trop contente !)

    Qui se cache derrière Jean-Jacques ?

    Boualem : Stéphane est professeur des écoles, je suis animateur de projets d’enfant dans une mairie, et je suis le papa d’un petit Yanis qui est en CP. Steph et moi sommes avant tout deux amis très proches. Notre histoire a commencé il y a 10 ans. La mairie de Charleville-Mézières dans les Ardennes nous a associé pour animer un atelier audiovisuel dans un centre de loisirs. Nous avons réalisé plus d’une trentaine de films avec différents groupes d’enfants et de jeunes. Ensuite j’ai aidé Stéphane à réaliser des courts-métrages dans sa classe. En parallèle, on a développé des activités dans la vidéo, la photographie, l’écriture, l’humour.

    Stéphane :  En dix ans, on a passé des centaines d’heures devant un ordinateur à faire du montage. Ça laisse du temps pour dire des conneries. Très rapidement nous est venue l’idée de créer quelque chose dans l’humour. 

    Votre livre, Le bonheur est dans le préau, sent le vécu... Dans les salles des maîtres, beaucoup d'entre nous s'adonnent à l'humour, défouloir et exutoire d'une bonne journée de travail. A quel moment vous êtes-vous dit que ça pourrait faire l'objet d'un blog, puis d'un livre ?

    Stéphane :  Nous avons travaillé pendant deux ans sur un livre de conseils pédagogiques pratiques pour les enseignants accompagnés de vidéos tournées dans ma classe. On a imaginé ce projet avec les Éditions Retz pour qui je travaillais déjà. L’expérience de Boualem dans la vidéo et ma pratique de classe nous ont donné envie de se lancer dans ce travail titanesque.

    Boualem : Alors forcément, et ceux qui nous connaissent le savent bien, nous bossons très sérieusement, mais on ne se prend jamais au sérieux. Régulièrement, pendant nos longues séances d’écriture ou de montage, on tournait en parodie ce que nous venions de produire. Il n’a pas fallu beaucoup de temps pour imaginer un blog parodique sur la pédagogie.

    Stéphane :  On a tout de suite décidé que le blog aurait la forme d’un magazine féminin. Mais comme nous sommes féministes, que nous détestons les clichés et qu’on aime faire n’importe quoi, on l’a appelé Jean-Jacques.    

    Y a-t-il une anecdote ou une réflexion que vous regrettez de ne pas avoir écrite dans Le bonheur est dans le préau ?

    Boualem : Pour tout te dire, Le bonheur est dans le préau, c’est l’autobiographie de notre parcours à Stéphane et moi. On raconte notre passé en centre de loisirs, mon métier d’animateur, sa carrière de prof, mon rôle de parent. Tout est vrai mais tout est tourné en dérision.

    Stéphane : Les sorties scolaires pourries, les soirées avec des profs… tout est vrai. Mais il y a bien sûr des dizaines de sujets que l’on n’a pas traités. Tout est écrit dans un cahier rouge sur notre bureau. On garde ça secrètement pour la suite. C’est comme les conseils pédagogiques de Céline Alvarez, c’est très précieux.

    Beaucoup d'auteurs disent qu'écrire leur a servi de thérapie, est-ce votre cas ? Qu'en pense Jean Roger ?

    Stéphane : Une thérapie peut-être pas. Mais pour prendre énormément de recul sur notre métier que j’adore, c’est certain. Quand j’étais petit, je voulais devenir auteur pour Les Nuls. Finalement je suis professeur des écoles. Grâce à Jean-Jacques le Mag, je peux réaliser mon rêve de gosse.

    Boualem : A chaque fois qu’on écrit avec Steph, on se raconte notre semaine, nos soucis, nos réussites. Et puis après on se demande comment traduire tout ça dans des articles pour le blog ou pour l’écriture du livre. On aime bien l’idée que tout ce qu’on écrit soit très connecté à la vraie vie. Donc en y réfléchissant tu as raison, c’est très thérapeutique tout ça. Putain, faut que je m’allonge sur ce divan.

    Je crois savoir que vous écrivez aussi des livres de pédagogie, mais chez un autre éditeur. Pédagogie et humour ne font-ils pas bon ménage ?

    Boualem : Au contraire, les deux sont complémentaires. Dans Conduire sa classe ou Le bonheur est dans le préau, l’esprit est le même. Le premier livre raconte une année à l’école en donnant une foultitude de conseils pratiques pour les enseignants. Le second raconte la vie des enseignants, des parents et des élèves à l’école et dans leur vie quotidienne, mais de manière absurde et décalée. Ce sont deux livres écrits par deux bonhommes passionnés par le milieu scolaire, l’éducation, la pédagogie... et la déconne. Encore une fois, ce se sont deux livres connectés à la vraie vie.

    Stéphane : La pédagogie et l’humour doivent faire bon ménage au contraire. On a quand même écrit dans le livre un kamasutra pédagogique que je vous invite à pratiquer.

    Je suis très déçue, il y a des tests dans votre livre mais pas d'horoscope, pourquoi ce choix ?

    Stéphane : Dis donc toi, tu as fouillé dans notre livre rouge sur le bureau ? C’est en cours d’écriture…

    Enfin Jean-Jacques, vous êtes candidat à l’élection présidentielle. Parmi vos 12 propositions, il y a l'autorisation de consommer un Mojito pendant la récréation. Cette mesure concerne-t-elle uniquement les enseignants ?

    Boualem : Bien sûr que non. Je te rappelle que Stéphane et moi sommes l’incarnation parfaite de l’axe du texte de la refondation de l’école sur la coparentalité. Alors buvons tous ensemble : enseignants, parents, ATSEM, animateurs, élus… Notre projet pour la présidentielle : Plus de déconne à l’école !

     

    Sympa ce programme, merci Jean-Jacques !

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